Artisanat du Maroc

L’art marocain peut être classé en deux catégories : le citadin et le rural. L’art citadin est imprégné de traditions importées d’Orient ou encore de l’Espagne musulmane.

L’influence orientale se voit notamment dans les tapis, les étoffes et les broderies alors que l’apport andalou se perçoit encore dans les arts de la céramique, du métal, du bois et du cuir. Les arts ruraux ou berbères ont un aspect plus « primitif ». Les objets ont souvent une fonction utilitaire: mobilier, outils, ustensiles indispensables à la vie quotidienne et quelques parures pour les fêtes de la communauté.

Le bois

L’utilisation du bois comme matériel de construction est une tradition très répandue et qui remonte à l’époque idrisside, donc autour du VIIèsiècle. En fait, on utilise le bois pour la construction de mosquées, de monuments, de maisons et d’édifices. Les sculpteurs transforment le bois en vrai chefs d’oeuvres comportant des motifs riches et originaux. En plus de sa beauté captivante, le bois dégage un parfum agréable dans la pièce qu’il compose.

Le travail du bois est considéré un art raffiné au Maroc qui demande beaucoup de minutie et de patience. Le travail du bois est possible grâce à la présence d’arbres tels que le cèdre, le pin, le hêtre et l’olivier. Plusieurs arbres sont présents au Maroc surtout au niveau des vallées et des montagnes.

Il a fallu attendre le 12ème siècle et les Mérinides venus des steppes orientales pour que le travail du bois sculpté devienne un art à part entière. De nombreux éléments de boiserie peints, sculptés, ou tournés, ornent des mosquées, des monuments et des belles demeures marocaines. Ils sont utilisés de la plus exquise façon pour les plafonds, les frises, les panneaux muraux, les moucharabiehs… Quant aux objets décoratifs (échiquiers, petites boîtes, animaux …), ils ont fait la réputation de villes comme Essaouira, Azrou et Tétouan.

La poterie

La poterie est une des premières activités artisanales de l’humanité. La dualité entre l’héritage berbère, d’une part, et l’influence hispano-mauresque, d’autre part, se retrouve dans les techniques employées tout comme dans les motifs et les décors qui ornent les pièces d’argile. Au Maroc, cette tradition séculaire s’est élevée au rang d’un art rarement égalé. On distingue trois catégories majeures : la poterie citadine, aux modèles fastueux, pour la plupart fabriqués à Fès, Safi et Salé et les deux poteries rurales du nord et du sud, toutes deux utilitaires, la première étant largement pratiquée par les femmes et la seconde par les hommes. Les trois principaux pôles de production de poterie et de céramique au Maroc sont représentés par Fès, Safi et Salé.

Tapisserie

L’origine de la tapisserie remonte à la nuit des temps. Utilisé à la fois comme objet de protection contre le froid mais aussi comme objet d’art à part entière, on peut considérer qu’au Maroc deux familles de tapis se distinguent : les tapis citadins (soumis à l’estampillage), de Rabat ou de Médiouna, et les tapis ruraux, du Moyen Atlas, duHaut Atlaset du Haouz de Marrakech. L’art du tapis s’est enrichi de toutes les créations dues aux artisans des différentes populations et des multiples dynasties qui se sont succédées. Ainsi, chaque tapis, même contemporain, est à la fois porteur d’une tradition millénaire et oeuvre de création singulière. . Chaque région marocaine confectionne des tapis possédant des caractéristiques propres. Variant selon les grosseurs et les couleurs, la fabrication de tapis est une tradition populaire au Maroc. Seulement les meilleurs matériaux sont utilisés et cela justifie, en partie, le coût élevé de ces oeuvres. Les tapis noués sont des plus populaires et proviennent d’un peu partout. Ce qui les rendent tous originaux et intriguant est la signification des motifs qu’ils présentent.

L’origine de la tapisserie remonte à la nuit des temps. Utilisé à la fois comme objet de protection contre le froid mais aussi comme objet d’art à part entière, on peut considérer qu’au Maroc deux familles de tapis se distinguent : les tapis citadins (soumis à l’estampillage), de Rabat ou de Médiouna, et les tapis ruraux, du Moyen Atlas, duHaut Atlaset du Haouz de Marrakech. L’art du tapis s’est enrichi de toutes les créations dues aux artisans des différentes populations et des multiples dynasties qui se sont succédées. Ainsi, chaque tapis, même contemporain, est à la fois porteur d’une tradition millénaire et oeuvre de création singulière. . Chaque région marocaine confectionne des tapis possédant des caractéristiques propres. Variant selon les grosseurs et les couleurs, la fabrication de tapis est une tradition populaire au Maroc. Seulement les meilleurs matériaux sont utilisés et cela justifie, en partie, le coût élevé de ces oeuvres. Les tapis noués sont des plus populaires et proviennent d’un peu partout. Ce qui les rendent tous originaux et intriguant est la signification des motifs qu’ils présentent

Textile

Le tissage fait son apparition au Maroc dès 1500 av. J.C. Depuis, le textile, servi par une grande diversité de matériaux, est le fleuron de l’artisanat marocain. Les différentes formes de l’artisanat du textile vont du simple tissage qui pare les corps, aux objets de décoration les plus raffinés. Les textiles des tribus marocaines sont parmi les plus éblouissants et les plus impressionnants du continent africain. Les variations rythmiques des motifs, les vibrations des couleurs, la variété des textures et le pouvoir qu’ils dégagent les rendent uniques en leur genre. Les textiles citadins n’ont rien à leur envier : les belles broderies de Fès rivalisent avec celles de Rabat, Salé et Meknès ou encore Tétouan. Il est à noter que les tenues des femmes pour les fêtes (caftan) sont de véritables oeuvres d’art réalisées sur mesure et à la main de vrais artisans.

Bijoux et métaux

Là aussi, il faut distinguer les bijoux citadins des bijoux ruraux. Les bijoux citadins sont généralement en or finement ciselé de motifs, floraux pour la plupart, très légèrement creusés, rehaussés de pierres précieuses souvent en cabochon (émeraudes, diamants, grenats, rubis très clairs dits de « Fès »), ils peuvent atteindre une grande magnificence. Ils sont surtout utilisés pourles femmes. Le bijou pour celles-ci est un complément essentiel de leur tenue de fêtes. Les hommes, quant à eux, utilisent le plus souvent des bijoux en argent. Les bijoux ruraux, à la campagne, dans le Sud surtout, le goût pour la parure est très vif, et les bijoux berbères ont eux aussi leur somptuosité. Les plus beaux sont en argent, d’autres sont en bronze malgré cela ils gardent une grande noblesse. Ils sont d’une exceptionnelle pureté de lignes, avec leurs dessins géométriques et parfois quelques motifs floraux. La verroterie et la cire de couleur y remplacent souvent les gemmes et l’émail. Outre la bijouterie, le travail des métaux comporte essentiellement la ferronnerie (emploi du fer pour la réalisation notamment de grilles, de fenêtres, de balcons), le damasquinage (originaire de Syrie, incrustation dans le métal des fils lisses ou torsadés en cuivre, en argent et en or), la dinanderie (pièces emboutées), et le travail du maillechort (alliage de cuivre, de zinc et de nickel, dont l’éclat blanc rappelle celui de l’argent). Les métaux utilisés dans tous ces métiers sont l’argent, le cuivre et leurs dérivés.

La bijouterie en argent est surtout présente dans le sud, à Agadir, Taroudant, Tiznit, Goulimine, Laâyoune, et Essaouira où le métal se présente sous forme de boules ou de poudre. La dinanderie et la ferronnerie se trouvent dans les villes, particulièrement à Fès, où elles participent à l’architecture des grands édifices : palais, mosquées… On peut également voir les dinandiers à l’œuvre dans les souks où ils vendent plateaux, lanternes rehaussées de verre coloré et récipients divers qu’ils ont ciselés ou damasquinés.

Les motifs retrouvés sur les bijoux marocains sont inspirés par diverses influences culturelles qui coexistent au Maroc telles que l’orient, l’Afrique et l’Europe.